Gian Maria Volonte

Acteur de cinéma italien (Milan 1933-Florina, Grèce, 1994).

Après avoir débuté très jeune au théâtre (il obtient, en 1957, le diplôme de l'Académie d'art dramatique), Gian Maria Volonte commence une carrière d'acteur de cinéma à l'aube des années 1960. Considérant le théâtre et le cinéma comme inévitablement des arts essentiellement politiques, il s'applique à faire coïncider son engagement politique (il est militant du Parti communiste italien) et son métier d'acteur, notamment dans des films comme Un homme à brûler (P. et V. Taviani, 1962) ou le Terroriste (G. De Bosio, 1964). Sous le pseudonyme de John Welles, il joue cependant dans des westerns de Sergio Leone (Pour une poignée de dollars, 1964). Il se fait également une renommée d'acteur de « films intellectuels » avec les films qu'il tourne sous la direction d'E. Pietri À chacun son dû (1967), Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (1970), la Classe ouvrière va au paradis (1971) ou Todo Modo (1976).

Mais c'est surtout Francesco Rosi qui exploitera toutes les qualités de Gian Maria Volonte, en le poussant dans des directions différentes : président des pétroles italiens, mort dans des conditions mystérieuses, dans l'Affaire Mattei (1972), chef mafioso dans Lucky Luciano (1973), ou encore écrivain dans Le Christ s'est arrêté à Eboli (1979). On a pu également le voir dans Sacco et Vanzetti (Giuliano Montaldo, 1971), dans Chronique d'une mort annoncée (Francesco Rosi, 1987) et dans plusieurs films réalisés hors d'Italie, notamment le Cercle rouge (Jean-Pierre Melville, 1970), la Mort de Mario Ricci (Claude Goretta, 1983) et l'œuvre au noir (André Delvaux, 1988).