Laure Diebold

née Mutschler

Résistante française (Erstein, Bas-Rhin, 1915-Lyon 1965).

Après la défaite de la France en juin 1940, elle resta en Alsace alors devenue allemande, et participa à un groupe organisant le passage en France de prisonniers évadés. Se sachant sous la surveillance de la Gestapo, elle passa la frontière et parvint à Lyon où elle travailla au service des réfugiés d'Alsace-Lorraine. En mai 1942, elle entra dans la Résistance, et servit comme agent de liaison et d'évasion dans le réseau Mithridate. Son mari et elle-même furent arrêtés en juillet 1942 et relâchés faute de preuves. Laure Diebold entra alors dans la clandestinité et s'engagea dans les Forces Françaises Libres ; elle devint la secrétaire de Jean Moulin. Après l'arrestation de ce dernier, en juin 1943, elle poursuivit sa tâche aux côtés de Claude Serreulles et de Georges Bidault. De nouveau arrêtée en septembre 1943 avec son mari, elle trompa les policiers allemands sur son véritable rôle et échappa ainsi à la torture, mais fut déportée à Auschwitz, puis à Ravensbrück et fut affectée à l'usine de Taucha, dépendante de Buchenwald. Refusant de travailler pour l'industrie nazie, elle fut sauvée du four crématoire par un médecin. Après la défaite allemande, elle put retrouver son mari, lui aussi déporté, et elle rentra en France, très affaiblie.

Elle était Compagnon de la Libération (1944), et titulaire de la médaille de la Résistance.