Jean-Pierre Crochon, dit Jean-Pierre Cassel

Acteur français (Paris 1932-Paris 2007).

Élève du cours Simon, amateur de music-hall, de comédies musicales – et danseur lui-même dans quelques rôles de figurant (la Route joyeuse, Gene Kelly, 1957) –, Jean-Pierre Cassel entame véritablement sa carrière cinématographique au début des années 1960, cultivant une image de jeune premier séducteur (les Jeux de l’amour, Philippe de Broca, 1960 ; Arsène Lupin contre Arsène Lupin, Édouard Molinaro, 1962 ; Cyrano et d’Artagnan, Abel Gance, 1964 ; les Fêtes galantes, René Clair, 1965). Sans jamais se départir de son élégance, il élargit toutefois son registre, n’hésitant pas à incarner des personnages témoins des zones d’ombre de l’Histoire (le Caporal épinglé, Jean Renoir, 1961 ; l’Armée des ombres, Jean-Pierre Melville, 1969) ou même crapuleux (la Rupture, Claude Chabrol, 1970). Fidèle au théâtre (Faisons un rêve, de Sacha Guitry ; l’Avare, de Molière, mis en scène par Jean Vilar ; Bleu, blanc, rouge ou les libertins, de Roger Planchon) comme à la télévision (le Mariage de Figaro, Marcel Bluwal, 1961 ; la Double Inconstance, id., 1968), il a également tourné avec des cinéastes étrangers emblématiques tels que Luis Buñuel (le Charme discret de la bourgeoisie, 1972), Sidney Lumet (le Crime de l’Orient-Express, 1974), Joseph Losey (la Truite, 1982) ou Robert Altman (Vincent et Théo, 1990 ; Prêt-à-porter, 1994).