regionalism

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Dans les années 1920 et jusque vers 1945 où apparaît ce que l'on nomme l'expressionnisme abstrait, l'une des formes dominantes de la peinture américaine fut le Regionalism, terme employé par les critiques, notamment par Thomas Craven, pour décrire un moderne et louable effort en vue d'exprimer les différentes images de la " véritable " Amérique, avec les sites au cœur du pays restés naturels, à l'abri de la civilisation. Dans ses idées comme dans son expression picturale, le Regionalism avouait son caractère antieuropéen, anti-intellectuel. Ce mouvement correspondait à une recherche similaire dans le monde entier : retrouver exclusivement des sources nationales — ou raciales. Thomas Hart Benton, John Stewart Curry et Grant Wood (American Gothic, 1930, Chicago, the Art Institute) étaient les principaux représentants de cette tendance, qui fut plus un idéal qu'un style. Entre 1930 et 1940, le gouvernement des États-Unis, par le canal du Federal Arts Project, se trouva engagé dans le Regionalism, et une curieuse identité d'intention, sinon de fait, exista entre les efforts trop rhétoriques de Benton et la qualité héroïque de la peinture murale mexicaine.