plume

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Certaines grosses plumes (d'oie en général), dont on taillait le tube, ont servi pour dessiner et pour écrire. Par extens., la plume désigne le morceau de métal servant à écrire et à dessiner, découpé en pointe, légèrement incurvé afin de contenir une petite réserve d'encre (la plume est utilisée à l'extrémité d'un manche, dit " porte-plume ").

En Occident

L'usage de la plume et de l'encre remonte au début de l'ère chrétienne : les dessins à la plume accompagnaient alors les textes écrits ou imprimés. Les premières plumes utilisées étaient en roseau (calame) ; elles ont été remplacées dès le vie s. par la plume d'oie. La plume de roseau, moins souple que la plume d'oie, ne permet ni pleins ni déliés à cause de la largeur de son bec et laisse des traits larges et incisifs. Elle a pourtant connu aux xvie et xviie s. un nouvel essor dans des œuvres graphiques indépendantes.

La plume d'oie pouvait avoir des becs de différentes tailles et était susceptible de tracer des traits extrêmement fins ou larges et pleins. Durant la Renaissance, les traits de plume des Florentins entourent les formes avec précision, alors que les Vénitiens l'utilisèrent pour élaborer des formes moins cernées, plus déchiquetées, aux contours plus fragmentés. La plume d'acier, inventée au xixe s., remplaça la plume d'oie, qui cessa alors d'être utilisée. D'une façon générale, le choix de la plume change selon le type de dessin à exécuter, de même que le choix de l'encre. Le dessin à la plume a comme fondement la ligne pure, et les contrastes de lumière sont traduits uniquement à l'aide de hachures serrées ou lâches — ou au moyen de rehauts.