pinceau

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Assemblage de poils d'animaux ou de fibres végétales ou artificielles, fixé à l'extrémité d'une tige (hampe) en bois ou en métal, généralement maintenu par un joint en métal et dont on se sert pour étendre de la peinture ou de la colle sur un support pictural.

En Occident

L'extrémité des pinceaux a une forme variable : ronde, carrée, pointue, selon les usages auxquels les pinceaux sont destinés. Les pinceaux larges et plats (brosses) prennent davantage de peinture, permettent d'obtenir une touche plus large et d'exécuter des frottis, des glacis, qui laissent apparaître en transparence les dessous et les fonds (peinture à l'huile) ; les pinceaux minces à soies rondes permettent d'étendre de petites surfaces de peinture lisse et de tracer des traits précis. Outre la forme, la qualité des fibres ou des poils utilisés importe également dans le choix d'un pinceau. Les pinceaux à poils souples servent pour l'aquarelle et la peinture à l'huile. Cennini ne cite, au début du xve s., que deux sortes de pinceaux : les pinceaux en soies de porc, au manche de bois, destinés à la peinture murale " a fresco " ou " a secco ", et les pinceaux en poils d'écureuil, emmanchés dans un tuyau de plume (vautour, oie ou poule selon la grosseur du pinceau). Enfin, il mentionne le pinceau tondu pour laver les grandes surfaces. Au xviie s., les pinceaux devinrent l'objet d'une industrie, et divers poils d'animaux servirent à leur fabrication : poils d'écureuil, de blaireau, de putois, de chien ou de loup, de chevreau, de lièvre, de petit-gris. Jusqu'au xixe s., les pinceaux étaient plutôt ronds ; la technique de la touche séparée introduisit l'usage du pinceau plat. Actuellement, on se sert de pinceaux plats en martre pour lisser une surface, de pinceaux coniques pour dessiner les contours, de pinceaux en soies de porc pour peindre en pleine pâte et également de pinceaux en poils de putois, de petit-gris, de blaireau...