Johann Baptist Zimmermann

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre et stucateur allemand (Gaispont, aujourd'hui dans Wessobrunn, Bavière, 1680  –Munich  1758).

Il apprend le métier de stucateur auprès de son beau-père Christoph Schäffler, mais c'est vraisemblablement à Augsbourg qu'il fait son véritable apprentissage et se fait connaître grâce aux stucs qu'il exécute pour les abbayes et les églises bavaroises à partir de 1704 (Miesbach-Freising) ; en 1720, l'Électeur Max Emmanuel l'appelle à la cour de Bavière pour décorer les châteaux munichois. Vers 1730, Zimmermann est nommé " Hof-Stuccateur " (stucateur de la Cour). Il peint la plupart de ses fresques, aussi abondantes que ses stucs, dans les années 1740-1750. Il travaille à la décoration de la Résidence, des châteaux de Schleissheim et de Nymphenburg sous la direction d'Effner et Cuvilliés. Souvent, il réalise, avec l'aide de nombreux assistants, la décoration complète (stucs et peintures de plafonds) des églises construites par son frère Dominik (Steinhausen, 1731 ; Wies, Wallfahrtskirche, 1745). Bien qu'appartenant à la même génération que C. D. Asam, il représente la réaction rococo au mouvement baroque illustré par son compatriote ; les compositions asymétriques, l'espace libre et ouvert d'un ciel clair aux nuages légers, l'interpénétration des stucs et de la peinture, des apparitions plus gracieuses que pathétiques, le coloris gai et raffiné et

surtout les paysages idylliques de jardins agrémentés de cascades sont caractéristiques de ses fresques de plafond (Berg am Laim, église S. Michael, 1739 ; Landshut, église des Dominicains, 1749 ; Schäftlarn, église abbatiale, v. 1750 ; Wies, 1754 ; Neustift, église abbatiale, 1751-1756 ; Nymphenburg, château, salle des fêtes, l'Empire de Flore et des Nymphes, 1756-57, esquisse à Augsbourg, Barockgal.). Zimmermann a peint quelques toiles, en particulier pour l'église du couvent de Neumunster à Würzburg (1721-1740), et on conserve de lui des esquisses et de nombreux dessins pour des ornements (Brême, Kunsthalle ; Francfort, Städel. Inst. ; Munich, cabinet des Dessins). Il eut pour élève son fils Franz Michael, mais ses meilleures réalisations sont nées de sa collaboration avec son frère.