Hendrik Johannes Weissenbruch

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre néerlandais (La Haye 1824  – id. 1903).

Issu d'une famille très attirée par l'art, il fut élève de J. J. Löw, de A. Schelfhout peut-être, puis de l'Académie de La Haye (1843-1850) sous la direction de B. J. Van Hove. Il travailla surtout à La Haye (Dekkersduin), Scheveningen, Haarlem, Nieuwkoop, Noorden, et ce n'est qu'en 1899 qu'il partit pour Barbizon (Aux environs de Barbizon, 1900, Rijksmuseum) pour une très courte période. En dépit de son caractère personnel très modeste, Weissenbruch peut être considéré comme le représentant le plus éminent de l'école de La Haye, et figure certainement parmi les meilleurs paysagistes du xixe s. hollandais.

Ses premières œuvres — vues de villes et paysages panoramiques — sont très détaillées et d'une facture minutieuse : Vue près de Geestbrug (1868, Rijksmuseum ; réplique agrandie au Gemeentemuseum de La Haye). À partir des années 1875 env., cette conception analytique du paysage évolua en faveur d'une touche plus large et plus rapide ainsi que d'une composition de plus en plus simplifiée. L'importance du motif fait place à celle de l'atmosphère (Plage, 1887, La Haye, Gemeentemuseum). Les ciels, aux lumières infiniment nuancées, qui occupent souvent les trois quarts du tableau, sont d'un grand lyrisme et rappellent parfois Van Goyen.

Weissenbruch exécuta de très nombreuses aquarelles (À la plage de Scheveningen, 1879, La Haye, musée Mesdag ; Moulin au bord de l'eau, 1895, Toledo, Ohio, Museum of Art), cette technique constituant le mode d'expression caractéristique de l'Impressionnisme hollandais à cette époque. On lui doit également des scènes et des vues urbaines (Marché aux poissons, La Haye, Gemeentemuseum ; Souvenir de Haarlem, id.).