Luis Tomasello

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Artiste argentin actif à Paris (Plata 1915).

Dans la brillante pléiade des Argentins de Paris, Tomasello fait figure de grand aîné. Se formant à Buenos Aires, il fait un voyage d’étude en Europe dès 1951 et choisit de vivre à Paris à partir de 1957 tout en restant en contact étroit avec les milieux artistiques sud-américains. Lui-même dit ce qu’il doit à ce qu’il dénomme avec d’autres l’« art concret » et, singulièrement, à Mondrian. Il s’en distingue vite par ses recherches tridimensionnelles mais aussi par l’usage sériel de volumes réels. Ce faisant, il rencontre, « inexorablement » dit-il, la couleur par le biais de la lumière, dont l’incidence est différente sur chacune des faces d’un cube. Tomasello distingue la « couleur-sensation » de ce qui la génère, la « couleur-vision ». Quelle que soit l’importance de la lumière et du mouvement dans les œuvres de Tomasello (Atmosphère chromoplastique, 1967), l’« objet-plastique » demeure à mi-chemin entre la peinture et la sculpture sans s’identifier au relief (Atmosphère chromoplastique no 307, 1973). Il peut être intégré à l’architecture mais cela est une possibilité, non une finalité. Très vite reconnu, soutenu par la gal. Denise René, Tomasello a, dès 1962, une exposition personnelle au musée des Beaux-Arts de Buenos Aires, qui acquiert plusieurs œuvres. Tomasello est particulièrement bien représenté dans les musées nord-américains (Albright Knox Art Gal. de Buffalo, New York University) ainsi qu’en Hollande, au musée Kröller-Müller d’Otterlo, et à Paris (Objet plastique no 686, 1990, M. N. A. M.). Après avoir été une des vedettes de l’exposition « la Lumière et le Mouvement » en 1967, Tomasello est revenu en 1976 au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, qui lui a consacré une rétrospective. Le musée Réattu à Arles l’a exposé en 1981. Une nouvelle rétrospective lui a été consacrée (Galleria Civica : Palazzo Todeschini) en 1995.