Santi di Tito

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Borgo San Sepolcro 1536  – Florence 1603).

Il reçut sa première formation à Florence, où son inscription à l'Académie de Saint-Luc est attestée en 1554 et où il étudia les œuvres de Bandinelli et de Bronzino. Cependant, c'est un séjour à Rome, entre 1558 et 1564, qui marqua de façon fondamentale l'orientation de ses recherches. En contact avec Federico Zuccari, Basoche et Nicolò Pomarancio, il compléta son éducation maniériste et put ainsi participer à plusieurs cycles de décoration dans des palais de la ville (voûte de la chapelle du palais Salviati, 1559 ; Belvédère au Vatican, 1562-64 ; Casino de Pie IV, 1561-1563). La tendance à la verve décorative élégante et légère du milieu romain, qu'on relève encore dans les premières œuvres exécutées à son retour à Florence (Résurrection pour l'église de S. Croce, de 1565 Madone et Saints pour Ognissanti, 1566 ; Repas chez Emmaüs, pour Santa Croce, etc.), est ensuite rapidement abandonnée en faveur d'un retour au Classicisme florentin du début du siècle. Cette nouvelle poétique, appliquée aux impératifs formels et iconographiques de la Contre-Réforme, aboutit à une pureté de langage qui s'allie de façon fort heureuse avec le ton dévotionnel adopté par l'artiste : dans les dernières années du xvie s., il se met au courant des nouveautés touchant à la lumière et à la couleur acquises à Venise par les Florentins, ainsi que des compositions plus complexes. Il utilise souvent dans ses dessins (Offices) les supports colorés et la sanguine. En 1570-71, l'Académie de Saint-Luc le charge du décor de la Cappella dei Pittori, au cloître de la S. Annunziata. En 1570, l'artiste travaille au décor du studio de François 1er au Palazzo Vecchio (les Sœurs Fetonte ; Hercule et Ide ; le Passage de la mer Rouge).

Parmi ses tableaux les plus importants, on peut citer la Nativité de S. Giuseppe à Florence, qui le situe dans la tradition de Bronzino, la Résurrection de Lazare (1576), la Vision de saint Thomas d'Aquin, 1593, à S. Marco, et l'Annonciation à S. Maria Novella.