Isaack Ruisdael

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre néerlandais et marchand de tableaux (Naarden 1599  – Haarlem 1677).

Frère de Salomon et père du grand Jacob (celui-ci et lui même signaient avec un " i " dans leur nom, tandis que Salomon et Jacob-Salomonsz écrivaient le leur avec un " y "), marié à Haarlem, où il vécut ; il était à la fois fabricant de cadres et marchand de tableaux et ne commença à peindre sérieusement qu'en accompagnant son fils : ainsi Van Goyen vint-il en 1634 peindre chez lui ; on voit encore Isaack en relation d'affaires en 1626 avec Jan Porcellis. Dans les registres de la Gilde des peintres, Isaack n'apparaît que comme élève. On a relevé pourtant diverses mentions de ses œuvres dans des inventaires de 1636, 1668, 1669, et c'est avec vraisemblance que sous son nom ont été regroupés un certain nombre de paysages signés IVR (Académie de Vienne ; Munich), caractérisés par une facture menue et pointillée ainsi qu'une coloration froide : ces tableaux présentent le grand intérêt d'annoncer les œuvres de jeunesse du grand Jacob Van Ruisdael et d'expliquer ainsi ses débuts dans l'atelier paternel.

En tant que peintre, Isaack se situe entre Jan Josephs Van Goyen et Cornelisz Hendricksz Vroom, mais il n'a pas été insensible non plus à l'art fin et précis de son frère Salomon : on peut en trouver l'exemple dans une œuvre passée récemment en vente publique et signée en plein, Vue de la ville d'Egmond (1645). Il est certain qu'il a aussi " étoffé " plus d'une fois les paysages de son fils Jacob Van Ruisdael.