Pierre Roy

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Nantes 1880  – Milan 1950).

Après des études de japonais, il se fixe à Paris et se consacre entièrement à la peinture. En 1904, influencé par le néo-impressionnisme, il entre dans l'atelier de Jean-Paul Laurens, puis travaille avec Grasset, qu'il considère comme son maître. C'est à partir de 1908 qu'il devient un familier des fauves et de leurs amis Apollinaire, Max Jacob et André Salmon. Après la guerre, Roy se joint aux surréalistes et participe à la première exposition collective du groupe en 1925, gal. Pierre. Influencé par De Chirico, il n'en garde pas les effets de lumière mais s'attache davantage, comme Magritte, à la mise en rapport d'objets hétéroclites dans un espace homogène (la Fin des mauvais jours, 1923, Paris, coll. part. ; Danger dans l'escalier, 1927, New York, M. O. M. A.). Après une première exposition personnelle à Paris, gal. Pierre-Loeb (1928), Pierre Roy introduit dans ses toiles d'immenses perspectives où, en flagrante disproportion, prennent place des objets minutieusement représentés (Musique n° 3, 1930, New York, M. O. M. A. ; Une journée de campagne, 1937, Paris, M. N. A. M.). Très apprécié aux États-Unis, où il séjourne chaque année jusqu'en 1940, Roy y participe à toutes les manifestations surréalistes. On lui doit également des décors de ballets (Coppélia, 1938 ; Jeu de cartes, 1945), et des lithographies pour l'Enfant de la haute mer de Jules Supervielle (1946). Le M. N. A. M. de Paris conserve un important ensemble de dessins de sa main. Une exposition a été consacrée à l'artiste (Nantes, M. B. A.) en 1995.