Pietro Rotari

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Vérone 1707  – Saint-Pétersbourg 1762).

Rotari est l'élève, à Vérone, d'un graveur nordique, Van Auden-Aerdt, et d'Antonio Balestra. Il se déplace ensuite à Venise (1725-1727), à Rome, où il est l'élève de Francesco Trevisani (dont il grave la collection de peintures et d'antiques) entre 1727 et 1731, et à Naples, auprès de F. Solimena. En 1735, il rentre à Vérone où il ouvre sa propre académie. Des peintures religieuses et une peinture mythologique remontent aux années passées à Vérone (Saint François Borgia, Vérone, Castelvecchio, Sacrifice d'Iphigénie dans le palais Paletta à Vérone).

Rotari se rend ensuite à Vienne, où il put prendre connaissance de la peinture de Liotard, et à Dresde, où il peint les portraits de la famille de l'Électeur de Saxe. C'est là qu'il met au point le genre qui deviendra sa spécialité : des portraits de jeunes femmes en buste, répondant à un goût largement diffusé à l'époque. En 1756, il se fixe à Saint-Pétersbourg : vingt-deux portraits destinés au pavillon chinois d'Oranjenbaum, toujours en place ; autres séries décorant d'autres palais impériaux ou princiers, tel celui de Tsarskoie Selo, aujourd'hui détruites ou démembrées.