les Roos

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Dynastie de peintres allemands.

Johann Heinrich (Reipoltskirchen  1631  – Francfort  1685). Devant la guerre, sa famille s'enfuit en 1640 à Amsterdam, où il fit son apprentissage chez le peintre Guilliam Dujardin, dont le fils, Karel, semble l'avoir influencé d'une façon plus décisive. Il eut ensuite pour maîtres Cornelis de Bie et surtout Barent Graat, et fut aussi fortement influencé par N. Berghen.Il séjourna probablement en Italie vers 1650. Toutes ses scènes d'animaux, ses bambochades et ses compositions idylliques, qu'il exécuta pour les cours de Mayence, de Kassel, de Heidelberg et pour des amateurs privés, évoquent ses souvenirs de paysages italiens et trahissent les influences des Hollandais italianisants et de Claude Lorrain. Mais la composition du paysage, encore archaïque et sans profondeur, est souvent secondaire par rapport à l'importance accordée aux animaux (Paysage de ruines aux chênes, musée de Darmstadt ; Auberge dans les ruines romaines, musée de Karlsruhe ; Personnages dans les ruines, 1674 et 1675, Ermitage). Après une longue activité dans les différentes cours allemandes, il s'installe à Francfort en 1667. C'est surtout dans ses portraits réalistes rappelant Ter Borch ou B. Graat (Portrait d'un officier, musée de Nuremberg ; Autoportrait, 1682, Brunswick) qu'il montre son talent.

Johann Melchior (Heidelberg 1663 – Brunswick 1731). Peintre de portraits (Autoportrait, 1682, Brunswick, Herzog Anton Ulrich-Museum ; Portrait d'homme, 1684, musée de Karlsruhe), cité en 1684 à La Haye, il voyagea de 1686 à 1690 en Italie. Il travailla ensuite à Nuremberg, à Heidelberg et en Suisse, peignant surtout des Paysages imitant ceux de son frère.

Philipp Peter Roos, ou Rosa da Tivoli (Francfort 1655 ou 1657 – Rome 1706). Il partit pour Rome en 1677 et s'y maria en 1681 avec Maria Isabella, fille du peintre Giacinto Brandi. Dans la Schildersbent, il reçut le surnom de Mercurius à cause de la facilité avec laquelle il improvisait ses œuvres. Vers 1685, il acheta une maison en ruine à Tivoli, où il s'entoura de nombreux animaux, qu'il aimait observer et peindre en pleine campagne. Ses tableaux représentent des chevaux, des vaches, des moutons et des chèvres au premier plan, tandis que le paysage occupe le fond. La manière de P. P. Roos, influencée par celle de Salvator Rosa, s'apparente à celle de son père, mais l'exécution n'en est pas aussi soignée. C'est justement la présentation très naturelle des animaux et des personnages et la coloration très agréable de la majorité de ses tableaux qui lui assurèrent un grand succès. Philipp Peter est représenté dans de nombreux musées, et plus particulièrement dans ceux du Prado, de Kassel (série de 8 tableaux), de Dresde (Gg), de Bruxelles (M. R. B. A.), de Lille, de Grenoble, de Karlsruhe et à l'Ermitage. Il eut 2 fils, Jacob et Cajetan.

Jacob Roos, ou Rosa di Napoli (Rome 1682 –Naples ?). Actif à Naples, il peignit des paysages dans le goût de son père.

Cajetan Roos, ou Gaetano de Rosa (Rome 1690 – Vienne 1770). Peintre de paysages, il s'installa à Vienne, où il se consacra plutôt à la peinture religieuse.

Son fils Joseph (Vienne 1726 – id. 1805) peignit aussi des Paysages avec des bergers et des moutons (belle série à Schönbrunn). Membre de l'Académie de Dresde, il devint plus tard directeur de la Galerie impériale de Vienne.