Henri François Riesener

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Paris 1767  – id. 1828).

Fils du célèbre ébéniste Jean-Henri Riesener, élève de Vincent, puis de David, il a peint, dans le style de ce dernier, des portraits, conservés notamment au Louvre, au musée Carnavalet (Paris) [Talma, Madame Dugazon], à Versailles ainsi que dans divers musées de province (Madame Riesener et sa sœur, Orléans). De 1815 à 1823, il alla en Russie, où il devint à la cour des tsars le portraitiste en vogue qu'il avait été à celle de Napoléon. On lui doit également des miniatures. Riesener était l'oncle d'Eugène Delacroix, qu'il fit entrer dans l'atelier de Guérin.

Son fils Léon (Paris 1808 – id. 1878) fut son élève ainsi que celui de Gros. Il peignit des natures mortes, des paysages (Louvre) et surtout des nus féminins (Vénus et l'Amour, 1838, musée de Lyon ; Léda, 1840, musée de Rouen ; Bacchante, 1855, Louvre ; Angélique, 1858, id.). Il fut aussi chargé de grands cycles décoratifs à la bibliothèque du Luxembourg (1840-1843), à la chapelle de l'hospice de Charenton (1843-1849) et à l'église Saint-Eustache (1854-1857). Grand admirateur de son cousin Delacroix, il peut être considéré comme le trait d'union entre le colorisme de ce dernier et les recherches sur la lumière des impressionnistes. Ami de Fantin-Latour et de Berthe Morisot, il fut reconnu par les impressionnistes comme l'un de leurs précurseurs ; c'est ainsi que Degas acheta en 1879, à sa vente après décès, 75 de ses dessins.