Adrian Ludwig Richter

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre allemand (Dresde  1803  – id. 1884).

Élève de son père, Carl August, graveur, il voyage en France en 1820-21, puis, de 1823 à 1826, il séjourne à Rome, où il subit l'influence de J. A. Koch et de Schnorr von Carolsfeld (Der Watzmann, 1824, Munich, Neue Pin.). Il est professeur à l'École de dessin de Meissen de 1828 à 1835 et à l'Académie de Dresde (1836-1876).

Au début de sa carrière, il grave des vues avec ruines des environs de Dresde. Les paysages qu'il peint en Italie, d'un caractère le plus souvent idyllique, avec de petits personnages anecdotiques, sont d'une facture nette et précise. Par la suite, les motifs de ses peintures sont empruntés à la Saxe et à la Bohême, comme le Passage de l'Elbe à Schreckenstein (1837, Dresde, Gg). En 1837, Richter exécute le Cortège de la mariée au printemps (id, médaille à Exposition universelle de Paris, 1900.). Ses nombreuses illustrations, gravées sur bois, qu'il réalise à partir de 1838 et auxquelles il se consacre exclusivement après 1859, lui valent une grande popularité (1841, Volksmärchen der Deutschen de Musäus). Grâce à son influence, la gravure sur bois sépanouit à Dresde. Ses scènes paisibles et idylliques montrent, un goût de la narration, un plaisir du détail qui doivent beaucoup à la gravure médievale. C'est au cabinet des Estampes de Dresde et à celui de Berlin que l'on trouve la plus importante collection de ses innombrables aquarelles et dessins.