Auguste Ravier

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Lyon 1814  – Morestel 1895).

En 1834, il se rend à Paris pour achever ses études de droit. Sa licence acquise, il décide de devenir peintre et suit les cours de Léon Cogniet et de Caruelle d'Aligny à l'École des beaux-arts. Les vues de Montmartre et de Fontainebleau qui datent de cette époque montrent l'influence de ces derniers. Ravier travaille dans divers endroits : le Forez, la Bresse, l'Auvergne. À Royat, il rencontre Corot, qui l'encourage probablement à partir pour Rome en 1840, où il reste deux ans. Peintre de l'aube et du crépuscule, il allie le calme et la limpidité des œuvres de Corot à des hachures colorées pré-impressionnistes (les Deux Pins parasols, musée de Lyon). Il partage jusqu'en 1846 son temps entre l'Italie, Lyon et Paris puis travaille dans le Velay et le Forez. C'est à Crémieu, où Ravier retrouve ses amis Daubigny, Corot, Fontanesi, Fleury, Carrand, Appian, qu'il se fixe jusqu'en 1868 (les Remparts de Crémieu, v. 1855-1865, Saint-Étienne, musée d'Art moderne), année où il se rend à Morestel. Désormais, l'artiste ne retient de ses sujets que la lumière traduite par la couleur ; il a une prédilection pour les étangs et cours d'eau (Étang à Morestel, après 1868, Saint-Étienne). En 1879, une attaque ralentit son activité ; en 1884, il perd la vue. Artiste pré-impressionniste, son œuvre presque exclusivement faite de paysages se rapproche de celle de Monet. Cependant, par la violence de la couleur, il est proche de Monticelli. Une exposition importante a été consacrée à Ravier (Lyon, M. B. A.) en 1996.