Marco Pino

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Sienne 1521  – Naples 1583).

Élève de Beccafumi à Sienne, Marco Pino se trouve probablement dès 1544 à Rome, où il travaille avec Perino del Vaga au château Saint-Ange (1545-46, Sala Paolina), à S. Spirito in Sassia (Visitation, 1545) et à la suite de Daniele da Volterra à la Trinité-des-Monts (fresques : Rencontre d'Anne et Joachim, Couronnement de la Vierge, 1548-50). Une absence de documents entre le début des années 1550 et 1557 laisse supposer qu'il entreprend un voyage en Espagne ainsi que pourrait l'attester une césure dans le style de ses œuvres et l'emploi de certains éléments tels que l'on en rencontre chez les peintres espagnols Vargas et Campaña. Sa participation (Résurrection, Prophètes et Sibylles) à l'ensemble des fresques de l'Oratorio di Santa Lucia del Gonfalone, réalisé entre 1568 et 1584, et sa Pietà (S. Maria in Aracoeli) témoignent de la place éminente qu'il occupe dans le maniérisme académique, élégant et érudit, développé à Rome dans l'entourage des Zuccaro. Marco Pino est depuis 1557 à Naples, où il participe en décorateur au chantier de l'abbaye du mont Cassin (fresques perdues). Une série de " pale " à S. Severino e Sossio (Adoration des mages et Assomption, 1571 ; Adoration des bergers ; Nativité de la Vierge ; Crucifixion, 1577), au Dôme (Incrédulité de saint Thomas, 1573), au musée de Capodimonte (Adoration des mages) ou au Gesù Vecchio (Transfiguration) témoigne de son activité napolitaine. Il faut par ailleurs souligner son activité graphique ; nombreuses sont les gravures, diffusées par Cort (1568), Cartaro (1571) et Cherubino Alberti (1579), qui ont contribué à la diffusion du maniérisme en Europe.