François Édouard Picot

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Paris 1786  – id. 1868).

Élève de Vincent et de David, il remporta en 1813 le second grand prix de Rome. Auteur de mythologies aimables, comme la Rencontre d'Énée et de Vénus (1813, Bruxelles, M. R. B. A.), l'Amour et Psyché (1819, Louvre), Oreste s'endormant dans les bras d'Électre (Salon de 1822, musée d'Auxerre), Céphale et Procris (Salon de 1824, musée d'Amiens), il est, tout comme Guérin, représentatif de la génération postdavidienne, dont le Classicisme conjugue les leçons du Corrège et de Raphaël. Il connut la faveur royale, travaillant aux plafonds du musée Charles X (aujourd'hui salles égyptiennes du Louvre), et, après 1830, il exécuta à la demande de Louis-Philippe plusieurs tableaux pour Versailles : la Prise de Calais, importante série de portraits historiques. Il travailla pour différentes églises parisiennes : Saint-Sulpice (Mort de Saphire), Saint-Merri (Sainte Geneviève faisant vœu de chasteté), Sainte-Clotilde, Saint-Denis-du-Saint-Sacrement, N.-D.-de-Lorette (Couronnement de la Vierge) et Saint-Vincent-de-Paul, où il collabora avec Flandrin, et expérimenta un style néo-byzantin avec fonds d'or ; en province, il travailla pour les cathédrales de Lyon (Baptême du Christ) et de La Rochelle (l'Annonciation).