Georg Pencz

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre et graveur allemand (Nuremberg v. 1500  – Leipzig 1550).

Mentionné comme bourgeois de Nuremberg en 1523, Pencz fut banni de la ville en 1525 (en même temps que les frères Beham) à cause de ses idées antireligieuses. Il put toutefois y revenir à la fin de la même année et obtenir en 1532 le titre de peintre de Nuremberg. Au service d'Albert de Prusse en septembre 1550 comme peintre de cour, l'artiste mourut peu de temps après à Leipzig. L'hypothèse — émise par Sandrart — d'un voyage en Italie semble vraisemblable si l'on se réfère aux souvenirs de l'art italien qui apparaissent fréquemment dans ses décorations murales (maison Hirschvogel à Nuremberg) et ses portraits (exemples au K. M. de Vienne, au musée de Berlin, aux musées de Darmstadt et de Nuremberg). Certes, formé à l'école de Dürer, Pencz portraitiste a peut-être en effet emprunté à Bronzino son goût de la lumière froide et ses recherches de mobilité dans les attitudes (Portrait du peintre Schwetzer et de sa femme, Berlin), mais ses effigies ont une acuité dans le regard et une sorte de violence contenue spécifiquement germaniques (Portrait de Jörg Herz, 1545, musée de Karlsruhe). Parmi ses tableaux religieux et mythologiques, on peut citer les volets de retable (Saints) du W. R. M. de Cologne, la Judith de l'Alte Pin. de Munich et Vénus et l'Amour de Berlin. Graveur habile et précis, Pencz se range parmi les plus doués de ces " petits maîtres " qui subirent l'influence de Dürer et de Marcantonio Raimondi.