John Opie

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre britannique (Cornouailles 1761  Londres 1807).

Fils d'un charpentier de Cornouailles, il fut pris en charge à quatorze ans par le Dr John Wolcot (Peter Pindar), lui-même élève de Richard Wilson, qui lui apprit à connaître l'œuvre de Rembrandt et des " ténébristes ". En 1781, Wolcot mena Opie à Londres avec l'intention de lancer son " Cornish Wonder " (prodige de Cornouailles) sur la scène artistique londonienne. Ce fut le succès immédiat pour le peintre, qui débuta comme portraitiste. Opie réussissait particulièrement bien les portraits de personnes âgées : Mrs. Delany (1782, Londres, N. P. G.). En 1784, il exposa à la Royal Academy (où il fut reçu en 1787) un tableau de genre intitulé l'École (Angleterre, coll. part.) qui devait beaucoup à la peinture du xviie s. flamand et hollandais. Il commença à collaborer à la Galerie shakespearienne de Boydell en 1786 et, l'année suivante, peignit la Mort de Rizzio (Londres, Guildhall Art Gal.). Avec l'âge, la qualité de ses tableaux baissa. Ses peintures plus tardives appartiennent au Romantisme : le Père en colère ou la Découverte de la correspondance clandestine (1802, Birmingham, City Art Gal.). Dans les années 1780 et 1790, les tableaux d'Opie exercèrent plus d'influence que, dans le domaine de la peinture d'histoire, ceux de ses contemporains Copley et West, et l'artiste instaura une tradition, qui atteignit son apogée, avec les peintres français illustrant l'histoire médiévale, au cours des vingt premières années du xixe s. Il est représenté notamment à Londres, au Guildhall, à la Tate Gal. (série de portraits) et à la N. P. G. (une quinzaine de portraits), aux musées d'Aberdeen, de Birmingham, de Bristol, de Glasgow, de Leeds.