Richard Oelze

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre allemand (Magdeburg 1900  – Posteholz  1980).

De 1921 à 1925, il travailla chez Itten au Bauhaus de Weimar, où sa personnalité commença à se dégager. Entre 1926 et 1929, il vécut à Dresde, s'intéressa à l'art de Dix et à celui du Bauhaus de Dessau. Après plusieurs voyages en Suisse et en Allemagne (1929-1932), il s'installa à Paris (1933-1936), où il entra en contact avec le groupe surréaliste (Breton, Dali, Eluard, M. Ernst). Il s'établit à Worpswede à la veille de la guerre et, mobilisé entre 1940 et 1945, il y revint après 1945. En 1962, il partit vivre à Posteholz. En 1965, il devint membre de l'Académie de Berlin. La peinture et les dessins d'Oelze procèdent du Surréalisme et de la Nouvelle Objectivité. Bien qu'une partie de son travail s'apparente à l'œuvre de Redon, Magritte ou Ernst, il n'offre guère de rapports avec les autres tendances du Surréalisme, qu'Oelze abandonna entre 1936 et 1946. Le caractère essentiel de ses tableaux est le vaste espace du paysage (Tourments quotidiens, 1934), dans lequel prennent place des motifs figuratifs et abstraits (l'Attente, 1935, New York, M. O. M. A. ; la Nuit, 1949, musée de Hanovre). Ses compositions sont riches de détails, de formes rondes et coulantes d'un caractère inorganique qui se transforment en créatures suscitant un champ d'associations terrestres et cosmiques, souvent d'un effet démoniaque (Vue sur un paysage grec, 1953 ; Die Gehörnten, 1952, Brême, Kunsthalle). L'artiste a participé notamment aux grandes expositions surréalistes de Paris (1933), New York (1936), Paris (1959-1972). Le catalogue de son œuvre de 1925 à 1964 a été établi par Wieland Schmied.