François-Guillaume Ménageot

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Londres 1744  – Paris 1816).

Fils d'un peintre et marchand de tableaux, Ménageot, venu à Paris enfant, devait mener à bien ses études dans l'atelier de Deshays, puis dans celui de Boucher. Il obtint un second prix de Rome en 1765 et le premier prix en 1766. Agréé académicien dès 1777 avec les Adieux de Polyxène à Hécube (musée de Chartres), il devait être appelé, pour cinq ans seulement, à la tête de l'Académie de France à Rome dix ans plus tard, puis séjourner à Vicence de 1792 à 1800. De retour à Paris, il est élu à l'Institut en 1809.

Des tableaux comme Tullie faisant passer son char sur le corps de son père du musée de Nancy (son second prix de Rome, 1765), ou l'Étude qui veut arrêter le Temps (son morceau de réception à l'Académie, Salon de 1781, Paris, E. N. B. A.), sont caractéristiques de ce peintre d'histoire vigoureux, à la verve épique. Ménageot fut l'un des premiers à abandonner l'histoire ancienne ou mythologique, à l'exemple des Anglais, pour s'inspirer de l'histoire de France (Mort de Léonard de Vinci, 1781, hôtel de ville d'Amboise), mais peut-être aussi le tenant d'un Néo-Classicisme rigoureux et impeccable (Méléagre supplié par sa famille, Salon de 1791, Louvre). La Madone aux anges (1796, Vicence, sanctuaire de Monte Berico) est typique de son évolution vers un grand purisme dans les dernières années de son existence.