Charles Meynier

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Paris 1768  – id.  1832).

Au sortir de l'atelier de Vincent, il remporta le premier prix de Rome ex æquo avec Girodet (1789). Le séjour romain qu'il fit alors fut interrompu par la Révolution, et Meynier rentra à Paris en passant par Florence. L'artiste ne cessa ensuite de produire pour satisfaire à de nombreuses commandes et exposa au Salon, de 1795 à 1827. En 1805, il peignit le portrait de Ney pour la salle des Maréchaux aux Tuileries (Versailles) et en 1807 participa au concours ouvert pour la Bataille d'Eylau (id.), et dont le vainqueur fut Gros. Qu'ils soient historiques, mythologiques (Œdipe présenté à la reine de Corinthe, 1814, musée d'Amiens), religieux (Communion de Saint Louis, 1817, chapelle du Grand Trianon de Versailles) ou allégoriques, tous les genres nobles de tradition classique ont été abordés par Meynier. Mais la seconde partie de sa carrière fut dominée par les décorations pour les plafonds du Louvre : la France protégeant les arts (1819, salle Percier), le Triomphe de la peinture française (1820, salle Duchâtel), les Nymphes de Parthénope (1827, salle G des Antiquités égyptiennes), où s'imposent l'équilibre de la composition et la fermeté de l'exécution. L'artiste collabora avec Abel de Pujol au décor en trompe l'œil monochrome exécuté dans la salle principale de la Bourse de Paris : les Quatre Parties du monde.