Daniel Maclise

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre irlandais (Cork 1806  Londres 1870).

Daniel Maclise se forma au Cork Institute, qui possédait une magnifique collection de moulages d'après l'antique. Il commença sa carrière à Cork en faisant des portraits au crayon et attira spécialement sur lui l'attention grâce à un petit croquis de sir Walter Scott, au cours du séjour de l'écrivain à Cork en 1825. Il put se rendre à Londres, où il entra à l'école de la Royal Academy en 1828. Il continua dans la capitale son activité de portraitiste, et sa séduisante effigie de Charles Dickens (Londres, N. P. G.) fut exposée à la Royal Academy en 1840. Il évoluait cependant vers une peinture narrative, choisissant des sujets tirés de la littérature, la vie contemporaine, l'histoire et la légende. Il devint ainsi le peintre d'histoire le plus en vue du milieu de la période victorienne (A. R. A. en 1836, R. A. en 1840). En 1844, il fut l'un des 6 artistes appelés à décorer le Parlement de Westminster : il acheva en 1859 la Rencontre de Wellington et de Blücher, et la Mort de Nelson en 1864. D'une manière générale, les sujets de Maclise sont fort littéraires, et ses compositions chargées. Son dessin est soigné et académique, sa peinture finie, léchée, et ne sacrifie aucun détail. Quelques-uns de ses tableaux revêtent une certaine vigueur et une chaleur communicative, mais, dans d'autres (le Mariage d'Aoife et de Strongbow, Dublin, N. G.), la profusion des détails a excédé son talent et la composition est pesante. La réputation de Maclise, forte de son vivant, n'a cessé de décliner depuis les attaques de Ruskin et des préraphaélites.