Jean-Baptiste Lallemand

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Dijon 1716  – Paris v. 1803).

Il fit avant 1761 plusieurs voyages à Rome, où il acquit le goût des ruines antiques (quatre panneaux, Ermitage), qu'il associa aux monuments du baroque romain (Marine à la statue de Neptune, musée de Dijon). Ses paysages clairs et ses haltes de cavaliers sont un pastiche des Néerlandais (Wynants), mais leur composition apprêtée empêche de faire de Lallemand, comme Swebach ou Bruandet, un précurseur du paysage naturaliste du xixe s. Ses scènes d'intérieur, un peu lourdes (l'Atelier du peintre, av. 1762, musée de Dijon), montrent plus de précision, comme ses gouaches et ses dessins, d'une grande finesse, réalisés en Bourgogne (Paris, B. N.) ; Lallemand fut presque seul à décrire scrupuleusement les édifices médiévaux (Voyages pittoresques de la France, gravé après 1784) et les paysages urbains (Château de Montmusard, musée de Dijon), avant de peindre le Paris révolutionnaire (musée Carnavalet).