Franz Theobald Horny

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre allemand (Weimar 1798  – Olevano 1824).

Tôt interrompue, son œuvre se compose essentiellement d'aquarelles et de dessins, qui se situent entre le paysage réaliste et celui des nazaréens. Ses premières études, conservées au musée de Weimar, témoignent d'une vision directe de la nature. À l'école de dessin de Weimar, ses dons furent reconnus et encouragés par Rumohr, qui l'envoya en 1816 chez Koch à Rome. Après y avoir rencontré Cornelius, Horny peignit en 1817 de lumineuses études de fleurs et de fruits (Berlin, N. G.) pour les encadrements décoratifs des fresques du Casino Massimo (salle de Dante). L'influence des nazaréens modéra son réalisme foncier, et ses efforts pour poétiser ses paysages, en y introduisant des personnages (Moisson à Olevano, musée de Lübeck ; Rome à l'époque de la Renaissance, musée de Heidelberg), trahissent son souci de leur opposer une formule personnelle. Il leur doit, toutefois, l'étonnante clarté et l'esprit monumental de ses compositions. Il s'applique, en effet, à " saisir la nature avec rigueur et sens plastique, à l'instar des peintres du xve s. " (lettre à sa mère, oct. 1818). La pureté linéaire de son dessin rappelle Fohr, qu'il admirait entre tous, et Schnorr von Carolsfeld, avec qui il travailla en 1821, à Olevano. Les jeux d'ombres et de lumière, qui confèrent aux détails une plasticité accrue et un coloris éclatant, compensent le linéarisme de l'esthétique nazaréenne (Paysage avec trois paysannes et un berger, Dresde, Kupferstichkab.). Les vues d'Olevano, où le peintre s'installa dès qu'il tomba malade (1818), comptent parmi les œuvres majeures des artistes allemands en Italie (musée de Weimar ; Berlin, N. G. ; Dresde, Gg ; Munich, coll. Winterstein).