d'Hoey

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Nom d'une dynastie aussi orthographié Dhoey, Dohey, Dehoy, Dhery, Douoy ou Daye.

Plusieurs membres de cette famille d'origine flamande travaillèrent en France du xvie s. et au début du xviie .

Jean I (v. 1545-1615) , probablement petit-fils de Lucas de Leyde, est mentionné entre 1590 et 1609 comme peintre et valet de chambre du roi. En 1608, il nettoie et restaure les peintures et les fresques de Fontainebleau. Selon Félibien, il travailla, en collaboration avec Ambroise Dubois, à la galerie de Diane et aux grands tableaux de la chapelle haute de Fontainebleau. On lui a attribué deux gravures, monogrammées D. H., dont on peut rapprocher quelques dessins (Sacrifice d'Abraham, Paris, coll. part.). Hoey eut plusieurs fils et a été confondu en particulier avec l'un d'eux, Jean II, né probablement en 1559, mentionné parmi les peintres et gens de métiers de l'" État de la maison du roi " en 1624, en 1638 et peut-être jusqu'en 1648. Son autre fils, Jacques (mentionné dès 1605) , peintre et valet de chambre du roi, garde des peintures du Louvre et des Tuileries (1611), est cité pour divers travaux et peintures jusqu'en 1638 ; on ne connaît rien de lui, pas plus que de son frère Claude († 1660) , peintre et valet de chambre du roi en 1614, mentionné comme concierge du château de Fontainebleau, où il fut chargé de la restauration et de l'estimation des peintures et où il exécuta plusieurs décorations disparues (1639, 1640-1642). Enfin, Nicolas, probablement un autre membre de la famille d'Hoey, est mentionné dans les comptes entre 1590 et 1609. Sa manière, très flamande, est connue par plusieurs tableaux (Quo vadis et Résurrection, 1585, musée de Fribourg ; Triptyque, 1592, Vitteaux, Côte-d'Or). Ses dessins ont été gravés par R. Sadeler (1583), P. Peret et D. Custos. Les dessins des Prophètes (Louvre), qui ont été attribués à Jean d'Hoey, seraient plutôt à rapprocher des Icones Prophetarum de Nicolas Dhoey, publiés par Ph. Galle en 1594. Quoique le nom de " Dhery " se rencontre en référence à Jean Dhoey, on n'a aucune preuve que

Martin de Hery (v. 1578 – entre 1635 et 1639) , peintre du roi, fils, selon Jal, de Claude de Hery, maître orfèvre et graveur appartienne bien à cette famille. Il signa un Jugement dernier (autref. à Notre-Dame de Paris). On conserve la description de plusieurs des œuvres qu'il exécuta pour Paris (disparues).