Jan Van den Hoecke

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre flamand (Anvers 1611  – id.  1651).

Fils du peintre Kaspar Van den Hoecke, il fut surtout très influencé par Van Dyck ainsi que par Rubens, dont il fut l'élève et le collaborateur (décorations pour l'entrée du cardinal Infant en 1635). Il fit le voyage d'Italie, passant par Rome et Venise, ces deux pôles de la peinture, puis fut nommé à Vienne peintre de la cour de l'archiduc Léopold Guillaume, pour qui il exécuta des copies d'après Véronèse, Titien, des cartons de tapisseries et de nombreux tableaux, que conserve le K. M. de Vienne. Parmi ces derniers, citons les Douze Mois de l'année, deux Portraits de l'archiduc, l'Allégorie du Jour et de la Nuit, l'Amour triomphant des Arts et des figures mythologiques. Les collections du musée des Beaux-Arts de Bordeaux comportent un très beau tableau de lui, la Déploration du Christ, réplique d'une œuvre originellement conçue pour l'église Saint-Jean de Malines.

En 1647, Hoecke rentra à Anvers, où sont conservés certains de ses tableaux religieux (églises Saint-Jacques et Saint-Willibrord) ainsi qu'un Saint François d'Assise en adoration devant l'Enfant Jésus (musée d'Anvers).

Son demi-frère Robert (Anvers 1632 – Bergues 1668) fut peintre de genre et exerça aussi des fonctions militaires. Aussi, en 1661, il est " contrôleur des fortifications pour le service de Sa Majesté ". Franc maître en 1644, il quitta Anvers après 1647 pour Bruxelles, puis, après 1650, s'installa à Bergues. Auteur de près de 50 œuvres recensées, il exécuta des scènes militaires ainsi que des scènes d'hiver, tableaux de petit format souvent peints sur cuivre et caractérisés par un fourmillement de figures au coloris vif, dans une gamme généralement très claire et délicate. Les touches sont si fines qu'il faut presque observer à la loupe les détails de son Campement (musée de Dunkerque) ou de l'Assaut de la forteresse (Ermitage). À Bergues, où l'artiste vécut, l'église Saint-Victor conserve 14 de ses paysages avec motifs de scènes religieuses, traités dans le même esprit anecdotique et la même virtuosité que le Paysage d'hiver (musée de Strasbourg) ou le Campement (musées de Berlin).