Per Adolf Hall

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre suédois (Borás Älvsborg 1739  – Liège 1793).

Il se forma à Stockholm auprès de Gustav Lundberg de 1760 à 1766, date à laquelle, nanti d'une bourse royale, il vint à Paris, où il demeura jusqu'en 1791. Les dernières années de sa vie s'écoulèrent en Belgique. Hall acquit une rapide renommée et devint, en 1769, membre de l'Académie. En 1771, il épousa une Française, Adélaïde Gohier, et son foyer fut un centre de rencontre pour un grand nombre d'artistes éminents de l'époque, peintres et musiciens. Hall se spécialisa dans le portrait en miniature et contribua à renouveler ce genre en France. Surnommé par Diderot le " Van Dyck de la miniature ", il remplaça la traditionnelle technique du pointillé par une large et audacieuse pratique du pinceau, à la gouache et à l'aquarelle, sur un support d'ivoire dont il laissait souvent entrevoir le reflet dans les incarnats. De Rubens, de Van Dyck et de Watteau, il apprit la maîtrise d'une couleur lumineuse qu'il mit au service de la vivacité des expressions. La même fraîcheur de style se retrouve dans ses quelques grands portraits au pastel ou à l'huile. L'une des plus importantes collections de ses miniatures se trouve à Stockholm (Nm). Hall est également représenté au Louvre (Portrait du prince de Conti) et au musée Jacquemart-André de Paris.