Jan Hackaert

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre néerlandais (Amsterdam 1628/1629  – id.  1699/1700).

Issu d'une famille originaire d'Anvers, on sait peu de chose sur sa formation. Vers 1653-1656, il se rendit en Suisse, où il dessina un certain nombre de vues impressionnantes des Alpes. L'ambiance méridionale qui règne dans ses peintures justifie l'hypothèse d'un séjour en Italie pendant les deux années suivantes (Soir italien, Rotterdam, B. V. B.). À partir de 1700, il s'installe à Amsterdam. La plus grande partie de son œuvre est constituée par des paysages ondoyants, inondés d'une lumière vespérale orangée et sur lesquels se détachent de grands arbres (exemples au Petit Palais à Paris, à l'Ermitage, au Rijksmuseum, à la Wallace Coll. de Londres). La composition de ses tableaux est souvent un peu lâche : Paysage de montagne (Hambourg, Kunsthalle). On doit à Hackaert une trouvaille, réutilisée largement par les peintres du xixe s. : un sous-bois où l'on ne perçoit que les troncs des arbres et la partie inférieure du feuillage ; le reste est dérobé à la vue, de sorte que le spectateur ne se trouve pas devant le bois, mais s'imagine entouré d'arbres : Chasse au cerf (Londres, N. G.). Le chef-d'œuvre de l'artiste demeure la Vue du lac Trasimène (Rijksmuseum). Les figures de ses tableaux sont parfois dues à Adriaen Van de Velde, à Johannes Lingelbach ou à Nicolaes Berchem. Les dessins de villes suisses qu'il exécuta sont incorporés au célèbre Atlas de Blaeu (43 dessins réalisés en 1655).