les Girolamo da Treviso

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Famille de peintres italiens.

Girolamo le Vieux (Trévise, connu à partir de 1455  – id. 1497). Formé sans doute à Padoue, dans la tradition de Squarcione et de Mantegna, comme le montrent ses premières œuvres (Saint Jérôme, 1475, Bergame, coll. part. ; Pala del Fiore, 1478, Trévise, cathédrale), il parvint à des résultats proches de ceux de Marco Zoppo, par exemple dans la Pietà de la Brera. Il fut ensuite sensible aux suggestions de Venise, lorsque Antonello de Messine et Giovanni Bellini y imposaient leurs structures précises, animées de couleurs vives et pures (Transfiguration, Venise, Accademia ; Pala Collalto, 1494, id.). Il n'en assimila toutefois que superficiellement la rigueur poétique, ce qui l'amena, à la fin de sa carrière, à une évidente régression stylistique.

Girolamo le Jeune (Trévise 1497 ? – Bologne 1544). Peut-être fils du précédent, peintre éclectique, il fut sans doute d'abord marqué par l'art vénitien, qu'il connut à travers les interprétations différentes de Cima et de Lotto. Il se rapprocha ensuite de Giorgione et des maniéristes parmesans et ferrarais, comme le montre à Bologne sa première œuvre datée, les fresques monochromes (Scènes de la vie de saint Antoine de Padoue) de la chapelle Guidotti à S. Petronio de Bologne (1526). Son éclectisme s'accentua à la suite de quelques voyages (à Gênes et à Venise), mais trouva une solution heureuse, après un contact avec Pordenone, qui permit à l'artiste de donner une structure large et solide aux impulsions de sa sensibilité mobile et raffinée (fresque de l'église de la Commenda, 1533, Faenza ; Sainte Conversation, Londres, N. G. ; Adoration des bergers, Oxford, Ashmolean Museum). Girolamo da Treviso le Jeune termina sa vie au service d'Henri VIII d'Angleterre.