Luigi Miradori, dit Genovesino

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Gênes v.  1600/1610  – Crémone v. 1654/1657).

Des œuvres attribuables à ses débuts, comme la Mise au tombeau et le Sacrifice aux idoles de la G. N. de Parme ou la Sainte famille (1639) du musée de Plaisance, dénotent une formation à mi-chemin entre la Lombardie (les deux Crespi) et Gênes (Strozzi et Assereto), d'où lui vient sa palette riche et savoureuse. Dans la Naissance de la Vierge (musée de Crémone), le Miracle de la multiplication des pains et des poissons (1647, id.), le Miracle de Saint Bernard (église de Soresina), malgré le grand format, il fait montre d'une habileté à traduire la réalité quotidienne bien proche de celle des petits maîtres caravagesques, romains ou espagnols, et dérivant probablement d'Elsheimer ; ses affinités avec ce maître sont particulièrement sensibles dans la suite des Quatre Scènes de la vie d'Hercule (Senago, près Milan, coll. part.). Le Portrait d'un jeune homme (Richmond, anc. coll. Cook) et le Moine (New York, Hispanic Society), attribués autrefois à Rizi et à Zurbarán, sont de beaux exemples de sa manière hispanique. Parmi ses œuvres, on peut encore citer la Vierge et l'Enfant avec saint Jean Damascène (1648, Crémone, S. Maria Maddalena), le Repos pendant la fuite en Égypte (1651, Crémone, église S. Imerio), la Cène (Crémone, Municipio), le Martyre de saint Paul (1642, musée de Crémone), la Vierge et l'Enfant avec saint Félix de Cantalice (Louvre [déposé au château de Compiègne]).