Louis François Francia

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Calais 1772  – id. 1839).

Quoique né et ayant travaillé en grande partie en France, Francia fait partie intégrante de l'histoire de l'art anglais comme de nombreux artistes non britanniques à la même époque (Loutherbourg, Bartolozzi, A. Kauffmann). Fils d'un chirurgien de l'hôpital militaire de Calais, il étudia le dessin dans sa ville natale mais partit assez vite pour l'Angleterre, où sa présence est attestée dès 1790 et où il devait rester jusqu'en 1817, date de son retour à Calais. Il travailla avec J. C. Barrow puis, par l'intermédiaire de J. Varley, se lia au Dr Monro (v. 1793-94). Il fit ainsi partie du " Sketching Club " créé autour de ce dernier, en devenant le premier secrétaire (1799). Francia devait, comme beaucoup de ses contemporains aquarellistes, voyager en Grande-Bretagne en quête de paysages nouveaux (île de Wight, 1795-96 ; région des Lacs, 1799 ; pays de Galles, 1800 ; Norfolk, 1802). Il exposa dans les sociétés d'aquarellistes et à la Royal Academy (1795-1822 ; il en fut élu membre associé en 1816), publia un traité sur l'aquarelle (1813) et se lança parallèlement dans la gravure (Studies of Landscapes, 1810 ; Marine Studies [lithographies], 1822, Études de marines, id., 1825). Il joua un rôle important dans les contacts entre peintres anglais et français après son retour en France et participa à des entreprises collectives emblématiques des relations franco-britanniques sous la Restauration (Vues pittoresques de l'Écosse de Pernot, 1826). Il fut le premier maître de Bonington à Calais (1817) et se lia aux cercles romantiques parisiens malgré son établissement en province. Francia est représenté dans les musées anglais (Londres, V. A. M., British Museum), américains (New Haven, Yale Center for British Art) et français (musée Carnavalet à Paris, musée de Saint-Omer et musée de Calais, qui lui a consacré une exposition rétrospective en 1988-89).