Léon Henri Marie Frédéric

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre belge (Bruxelles 1856  – Schaerbeek 1940).

Élève de Portaels à l'Académie de Bruxelles, il fit un voyage d'étude en Italie en 1878, exposa la même année au Salon de Bruxelles, puis au cercle d'art l'Essor. En 1883, il découvrit l'Ardenne et s'inspira de son terroir dans les compositions d'un réalisme très objectif, bientôt pénétré d'intentions symboliques (les Marchands de craie, 1882 ; les Âges du paysan, 1887, Bruxelles, M. R. B. A.) ; le Symbolisme l'emporte dans son œuvre entre 1890 et 1900, sous l'influence notamment des préraphaélites, auxquels l'artiste s'apparente par la précision du style, le coloris froid, mis au service de l'allégorie (la Pensée qui s'éveille, 1891 ; les Quatre saisons, 1893-94, Philadelphie, Museum of Art). Frédéric aima la disposition en triptyque : le Ruisseau, le torrent, l'eau dormante (dédié à Beethoven, 1897-1900, Bruxelles, M. R. B. A.) accumule dans les eaux des corps d'enfants pêle-mêle, sommeillant ou qu'une sensualité spontanée anime, dans un étrange effet présurréaliste. Frédéric est bien représenté au M. R. B. A. de Bruxelles. Le musée d'Orsay à Paris conserve deux triptyques de lui : l'Âge d'or et les Âges de l'ouvrier (1895-1897). On doit aussi à l'artiste des paysages ardennais d'un sentiment plus simple.