Adrien Dauzats

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Bordeaux 1804  – Paris 1868).

Formé tout d'abord à Bordeaux, auprès du peintre de décors de théâtre T. Olivier, de 1821 à 1822, il travaille à Paris dès 1823, aux décors du Théâtre-Italien avec Blanchard père et Mathis. Il complète ses études dans l'atelier de M. J. Gué, qui l'oriente vers le paysage. À partir de 1827 débute sa collaboration avec Taylor et Nodier, aux Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France, pour lesquels il fournit, tout au long de sa vie, un nombre considérable de dessins et d'aquarelles. Fréquentant le Salon de l'Arsenal de Nodier, il entre en contact avec les milieux romantiques, lie amitié avec Delacroix, et débute une carrière de dessinateur et peintre d'architectures au cours de nombreux voyages. En 1830, il accompagne le baron Taylor en Égypte afin d'obtenir le don de l'obélisque de Louqsor pour la France. Il poursuit son voyage jusqu'au Sinaï, périple qu'il relate dans Quinze Jours au Sinaï. En 1835, il participe à la mission en Espagne chargée de constituer le fonds de la " Galerie espagnole " de Louis-Philippe. En 1839, il prend part à l'expédition d'Algérie avec le duc d'Orléans, qui lui fournit le thème de ses cinq grandes aquarelles, le Passage des Bibans (musée du château de Versailles). Il crée, par ailleurs, de nombreuses lithographies pour des revues telles que l'Artiste (de 1833 à 1858), la Mode, l'Illustration, et illustre de multiples ouvrages : le Journal de l'expédition d'Algérie de C. Nodier (1844), le Voyage en Égypte d'A. Rhoné (1864). L'œuvre de Dauzats, constituée de dessins, d'aquarelles et de peintures, révèle un art de la mise en page, une écriture précise, alliés à un traitement contrasté, parfois dramatique, de la lumière et de la perspective qui, outre une valeur documentaire, lui confère une dimension esthétique issue du Romantisme.