Johan Christian Clausen Dahl

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre norvégien (Bergen 1788  – Dresde 1857).

Il reçut à Bergen une formation artisanale puis, en 1811, se rendit à Copenhague et s'inscrivit à l'Académie des beaux-arts, où il fut marqué par les artistes danois J. Juel et C. W. Eckersberg, les anciens paysagistes hollandais (Ruisdael, Everdingen, Hobbema et Jan Both) ainsi que par les dessins de Claude Lorrain. Il se manifesta tout d'abord en une suite de paysages danois (1814). Fixé à Dresde en 1818, il devint membre de l'Académie des beaux-arts en 1820 et professeur en 1824 (Vue de Dresde, Dresde, Gg ; Vue d'une fenêtre sur le château de Pillnitz, 1823, Essen, Folkwang Museum). Il se lia d'amitié avec G. D. Friedrich, dont les premiers paysages romantiques lui laissèrent une forte impression. Au cours d'un séjour en Italie (1820-21), il exécuta de nombreuses études d'après nature, fraîches et spontanées, dans lesquelles il se montre attentif à rendre fidèlement la lumière et l'atmosphère. En 1826, Dahl accomplit son premier voyage d'études dans son pays natal et découvrit la Norvège de l'Est et ses montagnes ; il décida d'entreprendre la description de son pays en une longue suite de tableaux de grand format, valables par leur objectivité, la richesse du détail et leur effet dramatique : Naufrage sur la côte norvégienne (1832, Oslo, Ng), la Cascade de Helle (1838, id.), Bouleau dans la tempête (1849, Bergen, Billedgalleri). Il devint ainsi le fondateur d'un nouveau style et le professeur d'une lignée d'élèves tels que Thomas Fearnley. L'influence de son école atteignit aussi la peinture de paysage allemande et danoise. Le recueil de planches dessinées d'églises norvégiennes en bois, constitué à partir de son œuvre, témoigne de son vif intérêt pour le passé culturel norvégien. Ses paysages nordiques sont principalement conservés dans les musées d'Oslo, de Copenhague, de Berlin, de Hambourg.