Henri Cueco

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Uzerche 1929-Paris 2017).

Voué à la peinture par son père, Cueco se forme dans l'isolement avant qu'un séjour à Paris, de 1947 à 1952, ne le mette en contact, à la Ruche, avec les peintres du retour au réalisme. Du paysage et de la nature morte cézariennes, son travail va évoluer, en 1962-1964, avec le thème de la Femme nue à travers les branches, vers des recherches formelles qui le préparent au contact avec le pop art en 1965 (séries des " Salles de bains "). Fixé à Paris en 1966, il définit son répertoire (silhouettes, aplats) avec une suite de petits formats sur le thème de la violence sexuelle.

Actif au Salon de la Jeune Peinture depuis 1952, Cueco y trouve un terrain d'expériences collectives insistant sur le critère de lisibilité, s'exprimant, en 1968, avec la Salle rouge pour le Viêt-nam et la participation à l'atelier de sérigraphie des Beaux-Arts. Le politique placé au cœur de la peinture risquant de la voiler, une nouvelle expérience est tentée en 1971 avec la Coopérative des Malassis (Gabrielle Russier, l'Appartemensonge, le Grand Méchoui).

En 1972-73 apparaissent des thèmes moins volontaristes mais où paysages et animaux disent l'idylle du temps d'après les maîtres (l'Escalade, 1973-74, F. R. A. C., Limousin). L'année suivante, Cueco ne se consacre qu'au dessin. En 1976, le thème de l'herbe jaillit dans son œuvre et devient exclusif dans les grandes peintures sur papiers qu'il réalise depuis ce nouveau départ. Expositions à l'A. R. C.-M. A. M. de la Ville de Paris, 1970 et 1982, et au musée de Grenoble, 1980. Il a publié en collaboration avec P. Gaudibert l'Arène de l'art, 1988. Le musée de Cholet lui a consacré une exposition, les Chiens, en 1996.