Cruikshank

Charles Dickens, Oliver Twist
Charles Dickens, Oliver Twist

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Famille de caricaturistes et d'illustrateurs britanniques.

Isaac (Leith v. 1756  – Londres 1810 ou 1811). Sa famille ayant été impliquée dans la rébellion de 1746, il fut obligé de quitter l'Écosse et s'établit à Londres. Il travailla comme miniaturiste, illustrateur d'ouvrages et surtout satiriste politique (de 1794 à 1810), marquant son soutien à Pitt.

George (Londres 1792 – id. 1878). Il produisit très tôt, à l'image de son père et dans la lignée de Rowlandson et de Gillray, des caricatures politiques, dirigées en particulier contre le prince régent. Il devint, après la mort de Gillray, en 1815, le satiriste le plus en vue de Londres, mais sa carrière prit une nouvelle orientation après la publication du Life in London de P. Egan (1820), qu'il avait illustré avec son frère Robert. Il se tourna alors vers l'illustration du livre, domaine en plein essor et pour lequel il travailla avec une incomparable fécondité. Il obtint ses plus grands succès en illustrant Dickens (Sketches by Boz, 1836-37 ; Oliver Twist, 1838) ou par des ouvrages de sa propre invention (My Sketch Book, George Cruikshank's Omnibus). Devenu membre d'une ligue antialcoolique, il exécuta des séries de gravures, sortes de " progress " à la Hogarth et stigmatisant le tabac ou la boisson (The Bottle, 1847 ; The Drunkard's Children, 1848). Son sens du comique (Thackeray parlait à son sujet d'une " beauté grotesque "), où l'humour n'exclut pas la vigueur, le rendit très populaire en Angleterre au début de l'ère victorienne, mais sa faveur diminua à partir de 1850. Il a été remis à l'honneur par un ensemble d'expositions et de publications depuis une vingtaine d'années.

Robert (Londres 1789 – id. 1856). Fils aîné d'Isaac, il fut destiné par son père à la marine mais il finit par revenir à Londres suivre les traces de son frère cadet George, avec lequel il travailla souvent. D'abord caricaturiste politique (il s'attaqua ainsi à la reine Caroline), il se tourna ensuite progressivement vers l'illustration (Facetiæ being a general Collection of the Jeux d'Esprit, 1830 ; Satan in Search of a Wife, de Charles Lamb, 1831).

Charles Dickens, Oliver Twist
Charles Dickens, Oliver Twist