Giovanni, dit Nino Costa

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Rome 1827  – Marina di Pisa 1903).

Après des études académiques à Rome sous la direction de Podesti et de Chierici, il s'engage aux côtés de Garibaldi dans la campagne de 1848 (Ripa Grande, 1848, Rome, G. A. M.) puis s'installe à Ariccia (1857-1859) et abandonne la peinture historique pour s'adonner au paysage, dans un langage voisin de celui de Corot et des maîtres de Barbizon (Campo di grano con carro, 1860, Naples, Capodimonte). Son séjour à Florence (1859-1870) a une influence déterminante sur Fattori, l'entraînant vers le Naturalisme. Costa se lie aux Macchiaioli, mais ne s'avère que partiellement touché par leurs théories, élaborées dans le milieu florentin, et il reste attaché à sa formation initiale s'inspirant de l'art italien ancien (à travers le thème de saint François d'Assise par exemple) dans des compositions rigoureuses évoluant dans une atmosphère colorée (Femmes sur la place d'Anzio, 1852, Rome, G. A. M. ; Nymphe dans le bois, 1863, id. ; Venise vue des jardins, 1876, id. ; Embouchure de l'Arno, 1859). Après un séjour à Paris, puis à Barbizon (1863), où il est accueilli par Corot, il visite Londres, où il connaît un certain succès (il expose à la Grosvenor Gal. depuis 1862) et se lie à des préraphaélites comme Frédérik Leighton, George Mason et Böcklin. De retour à Rome, il participe à la fondation, en 1886, de la société In Arte Libertas, qui présente des expositions des préraphaélites anglais en plus de ses propres manifestations. Il est représenté dans les G. A. M. des grandes villes italiennes.