Cornelis Van Beverloo, dit Corneille

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre néerlandais (Liège 1922).

Il suit, de 1940 à 1943, les cours de l'Académie d'Amsterdam, mais est surtout autodidacte. Sa première exposition a lieu en 1946 à Groningue, et il séjourne, l'année suivante, plusieurs mois à Budapest, où il expose des Jardins. Cofondateur du groupe Cobra en 1948, il se libère durant cette période d'activité collective des références picassiennes qui avaient accompagné ses débuts et acquiert un métier de dessinateur libre et inventif. En 1950, Corneille quitte Amsterdam pour Paris. De fréquents voyages en Afrique du Nord, au Sahara (1948, 1949, 1952, 1957), en Amérique du Nord et du Sud et aux Antilles (1958) sont déterminants pour l'évolution de son art — transpositions lyriques dans un coloris chaud et nuancé, une ordonnance graphique, à la fois méditée et légère, de sensations immédiates (Jeux entre soleil et vagues, 1958, La Haye, Gemeentemuseum ; Splendeur tropicale, 1958 ; la Grande Terre âpre, 1957, Eindhoven, Van Abbe Museum). Les sites et les villes sollicitent également son inspiration, et il en restitue des images qui sont le fruit d'une expérience éminemment physique (Images de New York, dessins, 1960). Dans les années 60, le retour à une nouvelle figuration incita l'artiste à introduire dans ses peintures des motifs plus lisibles (oiseaux, fleurs, personnages), au dessin cerné et au coloris plus vif. Les éléments de cette synthèse, quelque peu éclectique, semblent partiellement repris du vocabulaire plastique de Cobra. C'est dans un chromatisme violent que l'artiste, depuis le milieu des années 1960, multiplie les tableaux et les lithographies sur le thème de la femme et de l'oiseau, du chien et du chat (Grande Ouverture sur l'été avec chien bleu). Son œuvre a fait l'objet d'une rétrospective, en 1966, au Stedelijk Museum d'Amsterdam et, en 1974, au Palais des beaux-arts de Charleroi. Corneille est surtout représenté dans les musées hollandais.