Fernand Piestre, dit Cormon

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Paris 1845  – id. 1924).

Membre de l'Institut (1898), Cormon dirigea à l'École des beaux-arts un atelier très fréquenté. Tolérant et affable, il était aimé de ses élèves, même d'un artiste indépendant comme Toulouse-Lautrec. Bon portraitiste (Portrait de Gérôme, 1891, mairie de Vesoul) et peintre d'histoire érudit (les Vainqueurs de Salamine, 1887, musée de Rouen ; Caïn, 1880, Paris, musée d'Orsay), il mit en scène avec grand succès une préhistoire de convention (l'Âge de pierre, 1884, musée de Saint-Germain-en-Laye) et exécuta des tableaux religieux d'une froideur assez littéraire (Jésus ressuscite la fille de Jaïre, 1877, musée de Coutances). Ses esquisses montrent, en revanche, beaucoup de souplesse et d'habileté. Il peignit des décorations murales équilibrées et synthétiques à Paris pour la mairie du IVe arrondissement (la Bienfaisance et l'Éducation, 1878) et le Muséum d'histoire naturelle (la Chasse et la Pêche, 1897-98), à Tours pour la salle des mariages de l'hôtel de ville (1901). Nous y retrouverons la solidité de ses toiles réalistes aux tons sourds éclairés de lueurs brèves (la Forge, 1894, Paris, musée d'Orsay). Son Histoire de l'écriture à l'Hôtel de Ville de Paris et les 3 plafonds du Petit Palais (Vision du Paris primitif, la Révolution française et les Temps modernes, 1911) s'avèrent plus médiocres.