Robert Combas

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Artiste français (Sète 1957).

Élève à l'école des Beaux-Arts de Sète, Robert Combas participe en 1980, l'année de son diplôme, à l'exposition " Après le Classicisme " (musée d'Art moderne de Saint-Étienne). L'année suivante, il s'installe à Paris en compagnie d'Hervé Di Rosa, dessinateur. Ils obtiendront rapidement une reconnaissance de leur peinture aux côtés de François Boisrond et de Rémi Blanchard, en tant qu'artistes de " la Figuration libre ". Avec un style que Combas qualifie d'amusant et de décontracté, il imposera, en France et à l'étranger (notamment en Hollande au Stedelijk Museum d'Amsterdam, où il expose en 1985), des images qui se situent parfois à la limite de la provocation, directement inspirées des illustrations pornographiques, des graffitis obscènes et des bandes dessinées. Combas accompagnera toujours ses toiles de longs titres qui sont de véritables narrations [Tournage d'une émission de télé sur un débat politique avec violence autorisée (même les coups de couteau dans le dos), souvenir de l'émission Bonjour Monsieur Orwell, ce que j'aurais aimé faire si on était dans un monde de dessin animé, 1984].

Au-delà des partis pris de la mode, il existe un phénomène Combas qui, par l'exercice de la dérision, introduit dans la peinture des formes actuelles de contre-culture. Depuis 1985, il se consacre à l'interprétation de tableaux célèbres, tels que les Ménines de Velázquez ou le Narcisse de Caravage, ou de thèmes mythologiques et bibliques (exp. gal. Yvon Lambert, Paris, 1991). Une série de peintures d'après Toulouse-Lautrec, en 1990, lui permet d'exploiter le goût du maître disparu pour la caricature et la satire, témoignant d'une maîtrise du dessin et de violents contrastes de couleur qui relèvent d'une véritable recherche picturale dans l'œuvre de Combas.