André Cadéré

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Artiste français (Varsovie 1934  – Paris 1978).

La personnalité de Cadéré est indissociable du climat artistique des années 70. Son travail consiste en une panoplie de bâtons colorés, que l'artiste transporte avec lui et définit comme des " assemblages de segments peints avec des couleurs différentes, dont les permutations systématiques contiennent au moins une erreur ". Du fait de son aspect cylindrique, le bâton ne possède ni recto ni verso et ne privilégie aucun sens de lecture. C'est à ce titre que Cadéré parlait de " peinture sans fin ". Il commence à réaliser ses premières barres de bois en 1970 et les expose, dès l'année suivante, aussi bien dans des lieux ordinaires (café, rue, commerces...) que dans des galeries ou des musées. Au moyen de ce " brouillage ", il se propose de perturber l'approche purement institutionnelle du concept d'exposition. Les galeries Sperone (Turin, 1975), Lucio Amelio (Naples, 1975), Yvon Lambert (Paris, 1975), M. T. L. (Bruxelles, 1973-75) ou Véga (Liège, 1975-77) ont accueilli ce travail, dont le caractère subversif reste l'emblème de nombreuses recherches critiques effectuées par des artistes de cette génération, tel Buren.