Bernard Buffet

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Paris 1928-Tourtour, Var, 1999).

Il découvre vers 1944 Permeke, Ensor et Gruber, l'initiateur du " misérabilisme ". En 1946, il expose, pour la première fois, au Salon des moins de trente ans, un Autoportrait. L'année suivante, il est admis aux Indépendants et au Salon d'automne. Ses toiles (Nature morte, 1948, musée de Lille) se distinguent déjà par la rigidité des lignes, l'austérité des tons froids et le sentiment de l'espace. En 1948, soutenu par des collectionneurs, dont le docteur Girardin, il obtient le prix de la Critique et un contrat pour la gal. Drouant-David. En 1949, il expose des natures mortes et, en 1950, se voit consacré par une exposition à New York. Il quitte Paris pour la Provence, où il s'installe à Manosque. Il atteint rapidement la célébrité, et ses œuvres vont marquer sa génération.

Il a pratiqué également la gravure, illustrant la Voix humaine, de Cocteau, les Chants de Maldoror, de Lautréamont (1952), la Passion (1955). Il a décoré, en 1962, la chapelle de Château-l'Arc à Rousset (Bouches-du-Rhône). On lui doit aussi des décors de théâtre et des costumes pour la Chambre, de Georges Simenon, pour divers ballets de Roland Petit, pour le Rendez-vous manqué, de Françoise Sagan, Patron, de Marcel Aymé, Carmen, de Bizet (à l'Opéra de Marseille). Le meilleur de son œuvre se situe entre 1948 et 1950. Il est représenté à Paris (M. N. A. M. et M. A. M. de la Ville de Paris), au Musée de Grenoble, au M. A. M. de Villeneuve-d'Ascq et au Japon (Surugadaira). Une exposition lui a été consacrée à l'Ermitage.