Nicolas Bertin

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Paris 1667  – id. 1736).

Initié à la peinture par Vernansal, il fut l'élève de Jouvenet et de Bon Boullogne. Protégé par Louvois, il est employé de bonne heure à Versailles. Prix de Rome en 1685, il séjourne dans la Ville éternelle jusqu'en 1689 et fait étape à Lyon, comme beaucoup d'autres artistes, en raison de l'importance de la ville, avant de regagner Paris, où sa carrière ne semble pas avoir été gravement compromise par la mort de son protecteur. Il travaille pour la Ménagerie (1701), Trianon (Vertumne et Pomone, 1706, en place) et Meudon (v. 1709). Reçu à l'Académie en 1703 (Hercule délivrant Prométhée, Louvre), il œuvre pour des princes allemands ou des particuliers français, à qui il livre le plus souvent des petits tableaux au coloris recherché (Dresde, Gg ; Ermitage ; Rijksmuseum ; musées d'Autun et d'Orléans). Son art reflète celui de ses maîtres dans la tradition classique, avec un apport nordique qu'il doit à Bon Boullogne. Bertin est le type même de l'artiste de second plan à la charnière des deux siècles, au moment du profond renouvellement de la peinture française.