Jean-Michel Basquiat

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre américain (New York 1960  – id. 1988).

Il débuta par une série de graffitis sur les murs des immeubles et du métro de New York. Souvent signées SAMO, ces œuvres éphémères, d'apparence gratuite, influencèrent le développement de son art. Dès 1982, il exposa dans diverses galeries (Blum-Helman, Marlborough, Fun) des peintures construites non seulement sur des toiles (Prayer, 1984), mais également sur des planches, des portes, des fenêtres et autres matériaux de rebut. Sur ces supports, l'ensemble de la surface picturale est parcourue par des signes élémentaires et évocateurs proches d'un langage animiste. Plutôt que peintes, ces œuvres sont dessinées. La ligne trace une tête plus semblable à un masque qu'à un visage (Untitled, 1982), enregistre des noms comme Miles Davis ou Charlie Parker dans Discography I et II (1983), forme des nombres ou des valeurs (15 C, 1983). En 1984, Basquiat collabore avec Andy Warhol et Francesco Clemente pour une production de peintures collectives. Son style libre ouvre le spectateur à une nouvelle iconographie, une nouvelle figuration, non pas celle de l'histoire mais celle du " ici et maintenant " (King of the Zulus, 1984-85, Marseille, M. A. C). Basquiat cristallise une certaine histoire des années 80 en peignant, avec souvent beaucoup d'humour, le quotidien. Il a participé à d'importantes expositions internationales : Documenta 7 de Kassel en 1982, Nouvelle Biennale de Paris en 1985 et Prospekt 86 de Francfort. Une rétrospective lui a été consacrée (Marseille, musée Cantini) en 1992. En outre, des œuvres de l'artiste, après l'importante exposition itinérante de 1992 aux États Unis, ont été présentées (Londres, Serpentine Gallery ; Paris, gal. E. Navarra) en 1996.