le Menteur

Pierre Corneille, le Menteur
Pierre Corneille, le Menteur

Comédie en 5 actes et en vers de Pierre Corneille (1643).

Le jeune Dorante à peine débarqué à Paris, « dedans les Tuileries, le pays du beau monde et des galanteries », il est grisé par cet univers et s'invente un personnage flamboyant. Mais une méprise sur le nom des deux jeunes filles qu’il rencontre, Lucrèce et Clarice, entraîne une série de malentendus, surtout quand le père de Dorante, Géronte, arrive pour le marier. Le jeune homme s’oppose à un mariage qu’en réalité il désire. Quand les quiproquos se dénouent, Dorante peut épouser Lucrèce et son ami Alcippe s’unir à Clarice.

Inspirée d’un modèle espagnol, la pièce sait à la fois être une comédie de caractère (centrée sur le portrait d’un affabulateur qui s’embrouille dans ses histoires) et une comédie de situation avec des gags et d'habiles enchaînements. Dans cette comédie assez enlevée, Corneille rend hommage à la fantaisie et à la fertilité de la jeunesse.

Morceaux choisis

Mais à toi, de mon cœur l'unique secrétaire,
À toi, de mes secrets le grand dépositaire,
Je ne cèlerai rien puisque je l'ai promis.

(Acte IV, scène 1, Dorante).

Il est mort ! Quoi, Monsieur, vous m'en donnez aussi !
À moi, de votre cœur l'unique secrétaire,
À moi, de vos secrets le grand dépositaire !

(Acte IV, scène 3, Cliton).