Monsieur de Pourceaugnac

Molière, Monsieur de Pourceaugnac
Molière, Monsieur de Pourceaugnac

Comédie-ballet de Molière, en 3 actes et en prose, sur une musique de Lully (1669).

Avocat à Limoges, Monsieur de Pourceaugnac arrive à Paris pour rencontrer la jeune Julie qu’on lui a promise et dont il ignore qu’elle est liée au jeune Éraste. Une fois le pied dans la capitale, il croit avoir affaire à des amis qui prétendent le connaître. Mais ces Sbrigani et Éraste, cette Nérine, sous le prétexte de l’aider, s’acharnent à sa perte.

Ils le confient d’abord à des médecins qui le harcèlent avec leurs seringues. Puis ils font courir des bruits mensongers ou se déguisent pour mieux persécuter le provincial : Pourceaugnac a des dettes partout, sa fiancée n’est pas fidèle, lui-même est déjà promis à deux femmes picardes qui exigent le mariage… Le père de Julie, Oronte, ne veut plus donner sa fille à Pourceaugnac. Des exempts, aussi faux que les précédents agresseurs, s’emparent de lui et le menacent d’emprisonnement et de pendaison.

Il parvient à s’enfuir et regagnera Limoges. Dès lors, les amants Éraste et Julie ont la voie libre pour obtenir d’Oronte le doit de se marier.

On joue souvent Monsieur de Pourceaugnac sans les intermèdes musicaux de la création ; ce qui fait apparaître une grande cruauté, inhabituelle chez Molière, du moins sous cette forme obsessionnelle. Sans doute le soin apporté aux intermèdes a-t-il empêché Molière d’approfondir un texte qui rit sans ménagement des gens de province.