le Diable et le bon Dieu

Pièce de théâtre de Jean-Paul Sartre (1951).

Dans l'Allemagne du xvie s. déchirée par les guerres qui opposent seigneurs et paysans, Goetz, un bâtard né des amours d'une noble et d'un paysan, chef de guerre fameux, vit par et pour le mal qu'il sème autour de lui, tel un défi permanent à Dieu. Lassé par la vie qu'il mène, il décide de relever le pari que lui a lancé le prêtre Heinrich : faire le bien. Il fonde alors sur ses terres une communauté modèle, la Cité du Soleil, qui vit en autarcie et refuse de s'impliquer dans les conflits qui divisent le pays. Les paysans se révoltent, brûlent la cité et veulent s'en prendre à Goetz, qui n'a pas voulu choisir son camp. Ce dernier, conscient d'avoir échoué plus encore dans le bien que dans le mal, mais surtout, certain de la vanité d'une action individuelle, finit par céder aux exhortations de Nasty, l'un des chefs de la rébellion, qui le convainc de prendre la tête des paysans contre les seigneurs.

Drame d'un homme qui comprend que Dieu n'existe pas, le Diable et le bon Dieu retrace le cheminement d'une prise de conscience : le héros découvre qu'il ne peut se réaliser que dans une action collective dans le sens de la justice historique.

Cette pièce en trois actes a été créée en 1951 au théâtre Antoine, avec Pierre Brasseur dans le rôle de Goetz et Jean Vilar dans celui de Heinrich.